Casque à vélo dans les aires de jeux : une fausse bonne idée

Cela part généralement d’une bonne intention, mais c’est une mauvaise idée. Certains parents font porter à leur enfant un casque à vélo dans les aires de jeux, au cas où il tomberait d’une certaine hauteur. Sur les toboggans, les filets, les jeux à ressorts… L’enfant muni d’un casque est censé être protégé en cas de chute ou de choc.

Les principaux risques dans les aires de jeux

Or, les aires de jeux sont conçues pour éviter les risques majeurs, notamment : Le risque de coincement (y compris de la tête).Le risque de chuteLe problème, c’est qu’en faisant porter un casque à son enfant, on change la circonférence de sa tête . Dans la norme EN1176 relative à la sécurité des aires de jeux, il est stipulé que “en ce qui concerne la protection contre les coincements de la tête et du cou, la présente norme ne tient pas compte des enfants dont la tête a une taille particulièrement importante (…) ou qui portent des casques”.

 

Un risque important de coincement de tête

Le casque crée donc un risque supplémentaire, non prévu dans la conception de ces aires récréatives, notamment dans les éléments tels que les filets à grimper ou encore les échelles, dont l’écartement est étudié pour éviter le risque coincement d’une tête de taille “normale”. L’enfant peut donc se coincer la tête mais également être pendu voire étranglé par son casque, notamment en raison de la jugulaire qui passe sous son menton. Si les accidents liés au port de casque sont rares, ils peuvent s’avérer très graves, voire mortels. Rappelons que la norme EN1176 a pour objectif “en premier lieu et surtout de prévenir les accidents qui peuvent avoir pour conséquence un handicap ou une issue fatale, et en second lieu d’atténuer les conséquences graves dues à d’éventuels accidents, qui sont inévitables lorsque des enfants cherchent à étendre leur niveau de compétences”. Pour résumer, il est envisageable que votre enfant se blesse dans une aire de jeux, voire se casse un membre, mais les conséquences ne doivent pas être irréversibles et dramatiques.

 

Le casque, oui, mais que sur le vélo !

Le port du casque peut également poser problème en cas de chute ou de choc avec un petit camarade : le coup de tête imprévu peut s’avérer plus douloureux que prévu ! Bref, emmener son enfant en vélo ou en draisienne au parc et le protéger grâce à un casque adapté, c’est bien, mais lui laisser ce couvre-chef lorsqu’il se lance à l’assaut des équipements, cela peut s’avérer dangereux pour lui et pour les autres !